Dans un lieu tenu secret mais proche de la frontière et de l'ancien poste de Saint Ludovic, Citronnet notre journaliste a pu rencontrer Massimo qui a préféré l'anonymat ce qui explique pourquoi il n'a pas accepté de se laisser photographier.
Homme âgé d'une trentaine d'année, portant chemise ouverte avec chaines et bagouses en or comme le maquereau italien de base, il a tout du "bouffeur de spaghettis". S'exprimant dans un style difficile de par sa langue l'Italien et par son inculture (massimo ne parle pas le Mentounasc) nous avons du traduire ses propos en Français phonétique.
Citronnet : Massimo vous avez a de nombreuses reprises défrayé la chronique à Menton et nos lecteurs s'interrogent : Etes-vous après Ben Laden le nouvel ennemi public numéro un, et surtout quelles sont vos motivations.
Massimo : "Maqué ié sais que ié sui souvent incompri, ié sui une légende vivante, et vou compréné cé dour à vivre"
(Pendant qu'il s'exprime Massimo fait de grands gestes comme tous les Italiens).
Citronnet : La population mentonnaise tremble chaque fois que la rumeur annonce votre arrivée, les mères enferment leurs enfants, les personnes agées s'enferment à double tour et regardent par les volets, nos cheminots conducteurs sont en grève depuis 52 jours de peur de vous croiser au passage à niveau.
Massimo : Pourtant comme tous lés Italiens ié ouné permi dé conduir, et j'aime bien les voitures. De louwé lé férari et lé belles sportivé. Alors parfois j'appoui ouné peu sour lé champignoné com on di, mai cé jouste pour fér dou brui vou comprené ?
Citronnet : Mais quel est l'objet de votre venue sur nos terres mentonnaises ?
Massimo : Ié vien pour lés affaires vou compréné ? Et j'aime aussi lé femmes cé pour ca ké ié sui avec dé bellés femmes dan la voituré ?
Citronnet : La cause de vos accidents à répétition ne serait-elle pas que vous "passez la sixième" comme on dit en France et que vous ne regardez pas la route ?
Massimo : Alor cé tro dour tou compren il faut tenir le volan et appuyé sour lé pédales avec les pié et aussi la boité dé vitessé, tou ca a faire ensemble et complimenter la passagère ki é à mes côtés, tou voi. Et en plous répondre au téléphoné !
(Pendant qu'il répond à nos questions le téléphone de Massimo sonne et il décroche "pronto, pronto..."
Un quart d'heure plus tard nous reprenons l'interview, (pour les lecteurs que la curiosité agite c'était la Mama de Massimo qui lui demandait s'il voulait ses pâtes "al-dente" comme on dit en Italie et avec la sauce au pistou....
Citronnet : Notre belle ville de Menton a le record d'accidents de scooters et deux roues renversés, en êtes vous responsable ?
Massimo : Maké cé vrai y é change souven dé voitouré car ié lé casse souvent tou compren ? Que veux-tou faire ils ont ka rester sour lé trottoir kan Massimo il vient en ville.
Citronnet :¨Pourtant certains Mentonnais parlent de refermer nos frontières, et votre cas préoccupe comme vous l'imaginez nos élus et notre Préfet qui envisagent de prendre des mesures restrictives de circulation à votre encontre.
Massimo : Tou sai fau pa régardé lé feux rouges cé pa grave cé ké la lumière, il fau ke Massimo il avance, et pourkoi ils mettent dé la peintoure par terre, Massimo il roule sur toute la route.
Citronnet : ( Nous comprenons mieux pourquoi tant d'accidents sont générés par Massimo !) Une dernière question avant de vous laisser partir, nous savons que votre agenda est rempli, votre comportement est-il naturel ou avez-vous un lien avec la Mafia ?
Massimo : Tou voi ché nou en Italie cé le bordel, alors quand Massimo il roule il comprend pa pourquoi les Policiers lui font des signés et qué tous les radars le flashent. Est cé qué ié soui une star ou koi ?
Citronnet : Merci Massimo d'avoir répondu à nos questions, nous reviendrons prochainement vous interrogez.
C'était la vraie-fausse interview de Massimo.