Dernier projet de la municipalité : poser 6 nouvelles caméras pour la vidéo-protection des rues. Elles s'ajouteront à la vingtaine déjà existante. Une dépense onéreuse qui ne doit pas se faire au détriment du déploiement des forces de police sur le terrain.
Les dernières expériences tant chez nous à Menton que dans d'autres villes comme Nice, Monaco ou ailleurs montrent que ce dispositif n'est efficace que si la police agit, et les tribunaux sévissent. Un policier n'a aucune raison de repérer plus sur une trentaine d'écrans des incivilités qu'en étant dehors sur la voie publique.
Et surtout bien au chaud (ou au frais l'été) dans leur bureau, les policiers municipaux risquent fort de regarder autre chose que les images retransmises par ces caméras.
La récente gestion de l'afflux de clandestins par la frontière montre bien que ces caméras n'ont été d'aucune utilité. Le triste exemple de la place Lorédan Larchey a quelques mètres de la mairie et des bureaux de la police municipale, pourtant filmée en permanence prouve bien que ce dispositif ne porte pas de bons fruits à Menton.
Le coût exorbitant de près de 20.000 euros par caméra permet certes d'identifier des auteurs après une infraction s'ils n'ont pas masqué leur visage par une capuche comme nos jeunes lascars, mais se fait au détriment de l'embauche de fonctionnaires de police dont seul le travail de terrain peut payer pour notre sécurité.
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