La Mère-sup de nos Soeurs de Saint-Joseph ne rigole pas, la sanction est tombée selon l'information de notre confrère Nice-Matin de ce jour : les Soeurs sont "délocalisées" à Millau, nous emploierions volontiers le mot d'exilées, loin de leur campanin, loin de Roquebrune, loin de leurs élèves.
Qu'adviendra-t-il de leur maison qui sera vendue pour un prix symbolique de nature à faire le bonheur des marchands de bien ? En attendant mes chères Soeurs nous espérons bien vous revoir prochainement et dès que vous pourrez passer par Menton.
Les sœurs de Roquebrune ont été délocalisées en Aveyron
Publié le mercredi 01 septembre 2010 à 09H47 -
http://www.nicematin.com/article/societe/les-soeurs-de-roquebrune-ont-ete-delocalisees-en-aveyron
Les trois religieuses visées, par une décision de leur congrégation, d’une « délocalisation » dans l'Ardèche au cours de l'été, ont finalement rejoint la communauté Saint-Joseph à Millau en Aveyron. L’histoire des trois religieuses de Saint-Joseph de Roquebrune-Cap Martin, qui avait ému, en juillet dernier, la France entière, a rebondi, tôt mardi matin, avec leur départ très discret de la cité des citrons, où elles se trouvaient depuis le mois d’août. Au terme d’un voyage de 410 km, Sœur Maurice-Marie, Sœur Marie-Daniel et Sœur Saint-Denis ont rejoint, hier après-midi, la communauté religieuse de Saint-Joseph à Millau. Mais, avec les yeux toujours braqués vers la région azuréenne qu’elles espèrent bien retrouver dans quelques mois… Départ dès 6 heures Un premier convoi, conduit par une religieuse de la maison mère de la congrégation (l’institut Saint-Peray en Ardèche) et transportant les affaires personnelles des trois sœurs, ainsi que l’une d’entre elles, a quitté, tôt, hier vers 6 heures, la communauté missionnaire de Menton, où Sœur Marie-Daniel et Sœur Saint-Denis se reposaient. De son côté, Sœur Maurice-Marie a été autorisée à quitter l’hôpital de La Palmosa de Menton, où elle était en convalescence, à la suite d’une chute dans le Var, courant juillet. Elle est partie, un peu plus tard dans la matinée avec Sœur Marie-Daniel, conduite par deux autres religieuses de la congrégation. On se rappelle de cette affaire, largement relayée par la presse nationale, où trois religieuses, figures emblématiques de l’établissement scolaire Saint-Joseph, dans le quartier de Carnolès, étaient priées de quitter leur résidence de l’Eau Vive, sur la commune de Roquebrune-Cap-Martin, pour rejoindre une maison de retraite médicalisée à Aubenas. Une décision sans appel de la congrégation. La générale supérieure n’hésitait d’ailleurs pas à évoquer l’âge avancé des trois sœurs (89, 87 et 82 ans), nécessitant un suivi en établissement spécialisé. « Sereines et pleines d’espoir » Mais c’était sans compter sur l’entourage proche des trois religieuses et de tous les habitants d’un quartier qui se sentaient déjà amputés d’une partie de leur histoire à l’annonce de ce départ jugé d’autant plus impromptu qu’il s’accompagnait de la mise en vente de la villa pour un peu plus d’un million d’euros. La mobilisation de leurs nombreux amis et des anciens élèves de l’institut (plus de 1 300 aujourd’hui, de la maternelle au lycée), a sans doute permis d’éviter le déracinement inhumain que tout le monde redoutait. Mais après une « trêve » d’un mois dans une communauté missionnaire, loin de l’agitation médiatique de ce début d’été, le couperet est tombé. « Hier après-midi, arrivées vers 15 heures, les religieuses de Roquebrune ont été accueillies dans un esprit très confraternel par les sœurs de la communauté de Millau. Elles ont pris un déjeuner, puis ont été installées dans leur chambre, décorée de fleurs », explique le neveu d’une des religieuses, sur place pour les accueillir. La veille, une proche mentonnaise, qui avait fait une dernière visite aux sœurs de Carnolès, les a trouvées « sereines et pleines d’espoir ». En effet, elles considèrent Millau comme une étape avant leur hébergement dans une maison de retraite varoise. A Callian, plus précisément. Avant le 31 décembre, comme le souhaite le collectif de résistance ?
Rachel Dordor (rdordor@nicematin.fr)
