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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 09:16
Hommage aux anges gardiens de nos cités : les "baqueux". (Foncionnaires de Police de la Brigade Anti-Criminalité).
A Menton aussi nous avions il y a plus d'un an payé un lourd tribut : un gardien de la paix écrasé par un chauffard italien. Un hommage public avait été rendu au gardien Fabrice Ruffin.
C'est bien sûr avec émotion devant le drame voisin de Cannes survenu dans la nuit du 7 Octobre que nous redisons l'attachement des vrais Mentounasc à l'ordre et à la sécurité sur notre belle Côte ou hélas l'argent facile et la drogue tournent la tête à certains.
Le Petit Mentonnais vous reproduit un article de Nice-Matin pour vous faire découvrir les conditions d'entrée dans ce service d'exception de la Sécurité publique.


Actualité Alpes-Maritimes
jeudi 08 octobre 2009
BAC : des policiers particulièrement exposés
 Des fonctionnaires de la BAC ici lors d'une intervention à Toulon. : Photo doc. A. Dupeyroux  
Des fonctionnaires de la BAC ici lors d'une intervention à Toulon. : Photo doc. A. Dupeyroux

Ces fonctionnaires de police un peu hors normes sont une centaine à travers le département, dont près de soixante pour quadriller les rues de Nice de jour comme de nuit.

À Cannes, jusqu'à cette nuit tragique, la toute nouvelle brigade anticriminalité (BAC) de la ville comptait douze fonctionnaires de police. Hier, ces policiers ont payé un lourd tribut. Ce n'est malheureusement pas la première fois.

Il y a un an, presque jour pour jour, ce sont trois fonctionnaires de la BAC de Nice qui, déjà, avaient frôlé la mort, alors qu'ils intervenaient en pleine nuit sur une remise de rançon. Les auteurs présumés d'un enlèvement n'avaient pas hésité à foncer sur ces policiers dont la voiture banalisée avait été littéralement pulvérisée. Cette fois-là les policiers s'en étaient sortis avec des blessures sans trop de gravité.

Fabrice Ruffin, lui, ne s'est jamais relevé. Cet autre fonctionnaire de la BAC, affecté au commissariat de Menton, a été mortellement fauché par un automobiliste italien, le 5 juin 2008, alors qu'il portait secours sur les lieux d'un accident de la route. Bien des années plus tôt, en 2002, Pascal Gilli avait reçu une balle de 11,43 en plein visage. Lui aussi était un "bacqueux". Et c'est sur un braquage qu'il intervenait avec ses collègues, avenue Sainte-Marguerite à l'ouest de Nice, lorsqu'il a été blessé. Comme souvent son équipage était arrivé le premier sur les lieux. C'est la vocation même de ces unités qui patrouillent en civil et véhicules banalisés à Cannes, Nice et Menton, mais aussi Cagnes-sur-Mer et Antibes.

Une habilitation difficile à décrocher

Les BAC se retrouvent très souvent en première ligne. Violences urbaines, braquage ou agressions, les missions qui leur sont confiées ne sont jamais anodines. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas froid aux yeux. Ils vont au contact. Ce qui leur vaut parfois la réputation de « cow-boys », notamment dans les quartiers « sensibles ». De quoi faire bondir Alain (1), l'un d'entre eux : « C'est tout l'inverse, assure-t-il. Chez nous il n'y a pas de place pour les têtes brûlées. » S'il se définit lui-même comme un « simple flic », il reconnaît toutefois que n'entre pas à la BAC qui veut.

Il ne suffit pas de postuler pour intégrer ce type d'unité, encore faut-il réussir les tests d'admission. Et ils ne reposent pas que sur le physique. La première des épreuves est un test psychotechnique élaboré par un psychologue. Suivent des écrits comportant un QCM sur la législation ou des questions de sécurité, puis la rédaction d'un procès-verbal d'interpellation. Seulement ensuite, sont évaluées les capacités physiques des postulants.

Ces derniers doivent réaliser un tir de dix cartouches au cours duquel la moindre faute de sécurité s'avère d'office éliminatoire. Après quoi, en moins d'une heure, ils enchaînent un sprint de 60 m, puis une course de 1 000 m chronométrés, dix tractions, quarante pompes, 2 minutes de combat pieds-mains, 2 minutes encore de combat au sol et, enfin, deux simulations de contrôle de police et d'interpellation.

Stage de conduite rapide systématique

Et ce n'est pas tout : les candidats qui ont obtenu la moyenne à ces tests doivent encore passer un grand oral devant leurs pairs, ainsi qu'un psychologue. Ce n'est qu'à ce prix qu'un policier peut décrocher l'habilitation « BAC ». Et pour s'asseoir derrière le volant lors des patrouilles il devra encore suivre un stage de conduite rapide.

Si les "bacqueux" tiennent à se présenter comme de « simples flics », ils n'en demeurent pas moins qu'ils ont dû faire la preuve de leurs capacités pour intégrer cette unité de la police... Et tous les trois ans ils doivent en refaire la preuve en repassant l'intégralité des épreuves de sélection à l'exception des tests psychotechniques.

1. Le prénom de ce fonctionnaire a été changé.

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