Loin de décroître le chômage poursuit une ascension impressionnante dans notre cité.
Pendant que Pôle Emploi, le service public en charge du chômage se contente de collecter passivement les offres, et d'améliorer les statistiques, le non-emploi de personnes dans la force vive de l'âge est ainsi un gâchis pour notre pays.
Les forums successifs organisés par la mairie et les associations ne changent rien.
Et pourtant certains emplois ne trouvent pas preneur en particulier dans le secteur des services à la personne. Notre hôpital est en manque criant de personnel soignant, et les métiers de la restauration (serveurs, cuisiniers) passent vainement des offres se rabattant sur une main-d'oeuvre bon marché souvent non déclarée, faussant ainsi doublement l'emploi national.
Les métiers du bâtiment souffrent du même manque de main d'oeuvre locale.
Pour tous ces métiers de service : maçon, infirmière, aide-soignante, cuisinier, conducteur de bus,... le prix trop élevé des habitations et le nombre de logements vacants car vides de toute occupation pénalise notre cité. Les propriétaires italiens préférant investir sans risque de dégradation de leur bien refusent de louer (ce qui explique en toutes saisons nos façades entières d'immeubles aux volets fermés, alors qu'un logement vide se dégrade aussi par l'humidité).
La réponse à ce problème n'est pas que mentonnaise, elle demeure une volonté de politique nationale qui passera par la baisse du coût du travail pour les recruteurs, et par l'embauche privilégiée des chômeurs locaux ayant la nationalité française d'abord, puis en second lieu des citoyens de l'Union européenne.
Il nous semble bien plus utile d'avoir chez nous un institut de formation des soins infirmiers pour soigner notre population vieillisssante mais aussi nos jeunes enfants, qu'un sciences-po de seconde zone surnommé "sciences-po plage" qui n'offre pour pricipal débouché que le Pôle Emploi en sortie.
Examinons les chiffres catastrophiques de Juillet 2012, derniers connus (ceux d'Août seront publiés le 26 Septembre) :
Avertissement :
Les données présentées concernent les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.
La notion de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est une notion différente de celle de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) : certains demandeurs d’emploi ne sont pas chômeurs au sens du BIT et certains chômeurs au sens du BIT ne sont pas inscrits à Pôle emploi.
-Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A varie sur un an en juillet 2012 (par rapport à fin
juin 2012) dans les Alpes-Maritimes de +1,3 % ; de +1,7% pour les catégories A,B,C.
Ce sont ainsi 74090 Maralpins qui se retrouvent en recherche d'emploi contre 67133 un an plus tôt. Un triste record pour notre département. Le nouveau gouvernement prenait ensuite au mois d'Août trois semaines de congés démontrant ainsi son mépris total de la situation dramatique de notre pays.
Il faut noter dans nos Alpes-Maritimes le nombre exponentiel de chômeurs qui ne sont plus indemnisés car ayant épuisé leur droit à l'assurance chômage pour laquelle ils cotisent, l'envolée du nombre de jeunes chômeurs, et d'anciens pas encore retraités. L'épurement statisitique des chômeurs par Pôle Emploi ne suffit plus à masquer ce drame.
L'incurie totale des gouvernements successifs de doite ou de gauche n'est pas prête d'apporter des solutions à ce mal contemporain. La crise européenne financière qui touche en particulier l'Italie risque dans les prochains mois d'avoir de très graves conséquences et nous pourrions connaitre à Menton un afflux massif de réfugiés économiques italiens qui quitteraient leur logement italien et occuperaient ainsi leur logement mentonnais, pour bénéficier de nos aides sociales.
